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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - Julie Philippe - 25/9/2018

 

Une centaine de personnes se sont réunies ce mardi midi devant la préfecture de Haute-Garonne, à l’initiative du Cercle des Voisins. Un dernier rassemblement pour dénoncer la « politique d’enfermement systématique », et pour rendre hommage à Karim, ce jeune homme de 31 ans qui s’est donné la mort au centre de rétention de Cornebarieu vendredi dernier. De nombreux militants de diverses organisations de défense des droits de l’homme en ont profité pour dénoncer publiquement la politique à l’égard des migrants.

« Nous sommes rentrés dans une période de résistance intense, a vilipendé un militant. De nos mobilisations, va dépendre le sort de milliers de personnes. »

« Nous sommes les vigies de ce qui se passe »

Pour Monique, membre de la Ligue des droits de l’Homme de Toulouse, le suicide du jeune migrant est le signe d’un dysfonctionnement profond. « J’ai peur pour l’avenir, cette idéologie du rejet de l’autre se propage et a pénétré notre société. Nous sommes un peu les vigies de ce qui se passe et on continuera à alerter les populations. »

Laurence, elle, ose même comparer la situation actuelle à ce qui se passait dans les années 1930, en Allemagne. « Lorsqu’une société ne peut plus voir l’humanité de l’autre, on en arrive à avoir des lois raciales. Je suis venue car je pense que Karim est la première victime d’un système qui se rapproche de l’extrême droite. »

Hommage a Karim le migrant qui sest suicide au centre de retention pres de Toulouse

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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