En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : actu.fr - Pierre Cloix - 24/9/2018

Karim, 31 ans, s'est donné la mort au centre de rétention de Cornebarrieu, vendredi 21 septembre 2018. L'association Cercle des voisins dénonce un « enfermement systématique ».

Vendredi 21 septembre 2018, un homme s’est suicidé au centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu (Haute-Garonne), près de Toulouse. Ce détenu s’appelait Karim, il avait 31 ans. Quelques jours après sa mort, l’association le Cercle des voisins dénonce une « politique d’enfermement systématique ».

Un homme malade

Dans le communiqué émis par l’association, on apprend que ce jeune Tunisien était précédemment détenu au centre de rétention administrative de Perpignan, avant d’être transféré à côté de Toulouse. Après un mois de détention, celle-ci avait été à nouveau prolongée de quinze jours. On apprend également que Karim était « gravement malade » et que son état de santé pouvait provoquer un « comportement difficile ».

L’association demande des comptes 

Toujours selon l’association, l’avocate de Karim aurait interrogé la Juge de la Liberté et de la Détention sur la nécessité de le maintenir enfermé, en connaissant son état de santé. Le Cercle des voisins réclame le droit de savoir, et la diffusion des images de vidéosurveillance du CRA. En plus de l’enfermement, ils dénoncent aussi « le manque d’attention médicale et de soins adaptés pour les personnes retenues ».

Un rassemblement devant la préfecture

Après un premier rassemblement devant de CRA de Cornebarrieu (Haute-Garonne), samedi 22  septembre 2018, le Cercle des voisins appelle à une nouvelle mobilisation, mardi 25 septembre 2018, cette fois devant la Préfecture, à 12h30.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA