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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - Salvatore Palidda - 24/9/2018

Un groupe de filles de Gênes a lancé un appel à financement participatif pour le bar Hobbit de Delia, le seul point de solidarité à Vintimille. En 7 jours, plus de 20 mille euros sont arrivés et les donations continuent; le site a eu plus de 18.000 visites d’italiens mais aussi d’autres nationalités (de 5 à 500 euros chacun) avec des messages parfois émouvants. Un billet de Solidaires, de Gênes.

Un groupe de filles (que des filles) de Gênes a lancé un appel à un crowfunding (financement participatif) pour le bar hobbit de Delia, le seul point de solidarité à Vintimille. Dans seule 7 jours sont arrivés plus de 20 mille euros et sans relance les donations continuent à arriver ; le site a eu plus de 19.00 visites et presque 1500 donateurs surtout italiens mais aussi d’autres pays (de 5 à 500 euros) avec des messages parfois émouvants. Et meme sans relance les donations continuent à arriver. Voici le texte de l’appel:

«Nous avons lancé une campagne de collecte de fonds pour empêcher la fermeture du Hobbit Bar à Vintimille, un centre de solidarité et de lutte contre le racisme à la frontière française. Pendant des années, le bistro de Delia a été le lieu de référence pour les centaines de réfugiés bloqués dans des conditions inhumaines à la frontière. Delia, propriétaire du bar, distribue des vêtements, un repas chaud, des chargeurs de portables, une salle de bains équipée de tout et un lieu accueillant et inclusif pour tous ceux qui arrivent après des voyages sans fin, la violence et les guerres. Elle offre un refuge sûr aux femmes enceintes, aux mineurs et aux victimes de la traite et les aide à entrer en contact avec des bénévoles et des organisations fiables. Cependant, tout cela pourrait bientôt prendre fin, parce que Delia est obligée de vendre le bar à cause de l'ostracisme d'une grande partie de la population locale, qui l'a mis au ban comme "le bar des noirs" ou des "immigrés" et parfois des "nègres". Soutenez Delia dans son projet de solidarité et aidez-nous à diffuser cette campagne; ne permettons pas la fermeture d'un lieu vital pour la survie des personnes en transit à Vintimille!

https://www.gofundme.com/manage/solidarieta-per-delia»

C’est depuis 2015 que la frontière italo-françaises est devenue presque une autre «jungle de Calais» (voir les articles et reportages sur Médiapart et encore ici et même sur youtube). Mais il y a des particularités pesantes; tout d’abord il faut savoir que cette frontière a toujours été à la fois le lieu des passages «clandestins» de toutes sortes: de migrants, des antifascistes qui fuyaient le régime de Mussolini et ensuite le nazis en Italie, des colporteurs, des trafiquants d’argent sale etc. Et aussi le lieux des mafias italiennes et françaises en entente avec les notables économiques et politiques de cette zone (parmi lesquels il y a toujours l’ex-ministre berlusconien et homme fort de la Ligurie, Claudio Scajola). C’est aussi avec la couverture de ces mafias que les passeurs et trafiquants de migrants se sont réactivés à coté des criminels de la traite des femmes et des enfants. Et cela souvent sous le regard «distrait» ou tourné ailleurs des forces de police et parfois avec leur tacite couverture (probablement en échange de la signalisation des tentatives autonomes de passer la frontière de la part des migrants et aussi de la signalisations des solidaires qui les aident).

Etre solidaires dans une ville où le maire et la majorité de la population est carrément raciste et où l’on doit faire gaffes à ne pas tomber sous les mires des criminels et des polices est très difficile et cela davantage pour des filles et femmes seules comme Delia et ses rares amies du coin. L’harcèlement des contrôles des polices administratives, financières et autres ainsi que de la municipalité a été incessant. Mais la solidarité pour Delia (qui par ailleurs est seule et affectée par le diabète et d’autres malaises) a été déferlante et de partout, autant que celle qui a embrassé les solidaires du coté français. Comme écrit l’un des donateurs: “celle du Bar Hobbit est vraiment une belle histoire. Toute forme de résistance et humanité, surtout en ce moment, a un valeur énorme! We are standing with you Delia! You represent the best of humanity! Chère Delia, merci et merci aussi à tes amies. Tiens ouverte cette récolte pour permettre à qui voudra de continuer à t’aider pour ce qui tu fait. N’arrêtons pas d’être humains, sur ces trottoirs pourrait y être chacun de nous tous.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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