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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - C. Dm. - 28/7/2018

La loi «Asile et Immigration» du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ne plaît pas à tous les députés LREM. Adopté en deuxième lecture à l'Assemblée nationale hier, tard dans la nuit, le texte a été voté par 48 voix pour et 17 contre. Seuls 55 députés La République En Marche ont participé au vote. L'un d'entre eux a voté contre, et onze se sont abstenus. Parmi ces derniers, Sandrine Mörch et Sébastien Nadot, respectivement députés des 9e et 10e circonscriptions de la Haute-Garonne.

«Oui, je me suis abstenue, tout en saluant les avancées de cette nouvelle lecture, notamment concernant le maintien d'un délai d'un mois pour effectuer un recours contre les décisions de l'OFPRA, explique la députée Sandrine Mörch. Je suis intervenue pour signifier mon opposition à l'allongement de la durée de rétention et à l'établissement d'un fichier des jeunes demandant une protection auprès de l'aide sociale à l'enfance. Je suis également toujours opposée à la rétention des mineurs et me réjouis qu'un groupe de travail sur la rétention des personnes vulnérables ait été mis en place à l'Assemblée nationale. Il faut avancer vite sur cette question.»

«Je connais très bien le parcours des migrants, en tant que journaliste ou même pour avoir accueilli des gens chez moi. Je sais ce qu'est leur détresse», avait expliqué Sandrine Mörch lors du vote en première lecture. Elle se défend néanmoins d'être une «frondeuse». «Je m'oppose, c'est vrai, mais dans la construction. Je veux continuer à jouer groupé, pour construire un droit d'asile et non pas être dans la répression. Il faut bien sût gérer la migration et le droit d'asile, je rejoins le ministre de l'Intérieur sur ce point-là. Mais on discute». Elle se félicite que le délai de rétention ait été ramené à 90 jours, par rapport aux 135 jours prévus au départ. «Mais il reste beaucoup à faire. J'ai vu ce que c'est que d'arriver en France en fuyant un conflit. On n'arrive pas indemne. Il faut être plus humain dans la manière dont on accueille les gens.»

 

Le député Sébastien Nadot, qui s'était également opposé au texte dès la première lecture, en avril dernier, a expliqué à l'issue du vote de ce vendredi : «Ce texte n'apportera pas de véritable amélioration. C'est une occasion manquée. La protection des plus fragiles n'est toujours pas garantie.» Le député a notamment défendu un amendement contre le délit de solidarité, et combattu l'enfermement des mineurs. «Il est navrant de n'avoir pas réuni une majorité de députés pour supprimer l'enfermement des mineurs. Des enfants enfermés sont des enfants abîmés. Migrant ne rime pas avec délinquant».

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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