Source : Observatoire des expulsions des lieux de vie informels - 11/2019
La réponse apportée par les pouvoirs publics à l’installation de ces formes d’habitat précaire passe principalement, depuis plusieurs années, par une politique d’expulsions ou d’évacuations, le plus souvent non accompagnées de solutions satisfaisantes de relogement pour les personnes concernées conduisant à la dispersion des habitants et la multiplication de leurs lieux de vie précaires.
Le secteur associatif condamne depuis de nombreuses années cette politique publique, inefficace sur le plan social et dramatique sur le plan humain, malgré certaines avancées telle que de la circulaire du 25 janvier 20181 qui fixe un objectif de résorption des bidonvilles à cinq ans.
Considérant qu’il est nécessaire d’objectiver cette dénonciation, et face à la faiblesse des données officielles disponibles, plusieurs associations actives auprès des personnes contraintes de vivre dans des formes informelles d’habitat se sont associées pour réaliser un observatoire des expulsions collectives visant ces lieux de vie.