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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Appel aux députés de la Nation

A Mesdames & Messieurs les députés de la République

        Nous, Collectifs et Associations qui travaillons à défendre et protéger les personnes, appelons nos élus à se ressaisir face aux préjugés qui ont conduit au durcissement constant de toutes les lois immigration et asile depuis 30 ans. Il faut être pragmatique, cette politique n’a donné que des résultats déplorables. Non, la France, pas plus que l’Europe ne sont pas face à une soit disant « crise migratoire » mais montrent plutôt une énorme carence en matière d’accueil et d’intégration.

       Le projet de loi qui vous est soumis est du même jus que les précédents ; il ne fait que durcir les conditions d’obtention du statut de réfugié et donne toujours plus de moyens à l’administration pour exercer sur les personnes des mesures de rétorsion : arrestations facilitées, rétention administrative durcie et prolongée en vue d’expulsion forcée d’un plus grand nombre.

 En ce qui concerne le placement en rétention,

 . La privation de liberté est une décision grave de conséquences ; elle ne se décrète pas à la légère.

 . L’allongement de la durée maximale de rétention est l’exemple même d’une mesure inutile, coûteuse et inhumaine. Les chiffres montrent qu’une personne qui n’a pas pu être « éloignée » après 12 jours de rétention ne le sera pas. Le Conseil d’État s’est prononcé sur ce sujet.

 . Le Conseil d’État rappelle également que les demandeurs d’asile ne doivent pas en tant quel tels être regardés comme étant en séjour irrégulier, leur présence sur le territoire étant justifiée par leur besoin de protection. De ce fait, ils ne doivent en principe pas faire l’objet de mesures de rétention.

 . Pas plus pour les « dublinés » dont le sort doit être traité au niveau européen. Le Défenseur des Droits dans son avis du 10 janvier 2018 considère ce projet comme : «  une surenchère des mesures attentatoires à la liberté individuelle mises au service d’un mécanisme dont la pertinence demeure incertaine ».

          Avec ce projet de loi, nous sommes dans le règne du soupçon, de la suspicion généralisée. Toute personne étrangère qui n’est pas titulaire d’un titre de séjour est suspecte soit de vouloir s’enfuir, soit de vouloir se cacher, soit de faire une demande d’asile uniquement pour éviter l’éloignement, soit de se déclarer malade alors qu’elle serait en bonne santé ou de se déclarer mineure alors qu’elle serait majeure. Et tous les moyens sont mis en œuvre pour l’exécution d’une expulsion forcée.

          Lorsque le Ministre de l’Intérieur se félicite d’avoir expulsé un grand nombre de personnes, ce n’est pas un critère de réussite, bien au contraire !

Vous ne pouvez pas voter un tel projet,

vous ne pouvez pas vous abstenir,

VOTEZ CONTRE

C’est d’un autre regard qu’il faut considérer les hommes et les femmes qui se déplacent à travers le monde. Il est urgent que la France montre le chemin à l’Europe en cette matière.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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