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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

"Ceux qui veulent le pays pour tous" | 18/01/2014

Monsieur le Préfet,
Lors du renouvellement d'un titre de séjour, le "Bureau des étrangers" indique
qu’il faut retirer le dossier deux mois avant le terme du titre de séjour en cours.
Il est utile de préciser qu'aucun dossier de renouvellement n’est délivré au
demandeur en amont de ce délai, par exemple trois mois avant la date de
l'échéance de la carte. Il faut obligatoirement retirer ce dossier deux mois
maximum avant le terme du titre de séjour en cours.
Le "Bureau des étrangers" fxe alors un rendez-vous de remise du dossier
complété, la date de ce rendez-vous pouvant se situer avant ou après l'expiration
du titre de séjour du demandeur, ce sont vos services qui en décident.
Quand le rendez-vous a lieu après l'expiration du titre, l'argument avancé est
celui
"d’un nombre excessif de demandes de renouvellement de titre rendant
impossible toute prise de rendez-vous avant la date d’expiration"
. Vos agents
expliquent que cela ne pose aucun problème pour le maintien des droits de
l'usager, la démarche de renouvellement, attestée par la proposition de rendez-
vous, ayant été initiée par le demandeur.
Dans les faits, qu’en est-il ?
En réalité, quelle que soit la date de rendez-vous, avant ou après la date
d'expiration du titre, de nombreuses personnes qui renouvellent leur titre de
séjour de 1 an ou de 10 ans voient leurs droits suspendus, leurs contrats de
travail rompus, leurs indemnités suspendues. Quelques exemples précis :
• Versements des retraites suspendus ;
• CDI remis en cause par l'entreprise ;
• Contrats de travail en intérim rompus et paies suspendues ;
• Radiation de Pôle Emploi, perte des droits ouverts par le travail et les
cotisations salariales ;
• Exclusion des organismes sociaux comme la CAF par exemple et perte de
prestations pour les familles entraînant des diffcultés pour les actes de la
vie quotidienne (se loger, se nourrir, s'habiller, l'accès aux soins) ;
1/2• Obligation de tout reprendre à zéro pour les démarches administratives, de
refaire les dossiers, sans rétroaction des prestations perdues.
Tout cela revient à une remise en cause du droit fondamental au travail de la
personne non-française, entraîne une diminution brutale et une perte de revenus
pour les familles privées de leurs droits, dont la légitimité à vivre ensemble sur le
territoire français est sans cesse suspectée, voire niée.
Alors que l’étranger qui fait sa demande de renouvellement de carte de séjour
respecte le cadre légal de la République Française, il se retrouve, du fait de votre
responsabilité, en situation irrégulière. A ce sujet, il faut noter que le moindre
retard de l'usager lui vaut une pénalité à régler à vos services, alors que ces
mêmes services se permettent de nombreux retards, sans la moindre
conséquence pour eux. alors que les conséquences pour les usagers sont très
lourdes.
Nous ne remettons pas en cause la bonne foi de vos services quand ils affrment:
"Ne vous inquiétez pas, la date du rendez-vous maintient vos droits",
mais
comme nous vous l'expliquons, dans les faits, cela ne se passe pas comme cela
dans les administrations diverses ou avec les DRH d'entreprises.
En effet, la mise en place du CESEDA et son application ont amené des
complications administratives extrêmes pour tout le monde, ainsi qu'un
raidissement, un blocage et une suspicion systématique de l'étranger qui en train
de renouveler son titre.
Tout ceci est d'autant plus aberrant que plus de 95% des titres sont renouvelés.
Afn de remédier à ce dysfonctionnement, et animés par la volonté de mettre fn
à cette situation indigne et préjudiciable aux personnes non-française et aux
familles, nous vous faisons la proposition suivante :
Qu’un courrier Préfectoral en direction des administrations et des entreprises soit
publié, courrier où il est clairement énoncé que la demande de renouvellement
maintient les droits et que ceux-ci ne doivent donc plus être suspendus, et que
les dossiers en cours n’ont pas à être remis à zéro. En résumé, signifer que le
principe général est celui du maintien des droits et de la continuité des
démarches en cours lors de la procédure de renouvellement de la carte de séjour,
sauf notifcation de décision contraire par les services préfectoraux en cas de non
renouvellement.
Afn de discuter de ce point avec vous, nous vous demandons de bien vouloir
nous recevoir.
PS : copie à M. VALLS, Ministre de l'Intérieur.
"CEUX QUI VEULENT LE PAYS POUR TOUS"
Toulouse, le 18/01/2014
Pour tout contact : 06-13-06-94-62 Mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Site : www.ouvriersgensdici.net

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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