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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Communiqué de l'ONU | 24/04/2015

Une tragédie d’une ampleur sans précédent se déroule dans la Méditerranée. Nous, signataires*, prions instamment les dirigeants européens de faire passer la vie, les droits et la dignité de l’'homme en premier dans l’adoption d'’une réponse commune à la crise humanitaire dans la Méditerranée.

L'’Union européenne se base sur les principes fondamentaux d'’humanité, de solidarité et de respect des droits de l'’homme. Nous prions les Etats membres de l'’UE de faire preuve d’'autorité morale et politique dans l’'adoption d’un plan d'’action global et prospectif centré sur ces valeurs.

La réponse de l'’Union européenne doit aller au-delà de l’'approche minimaliste actuelle du Plan en 10 points sur la migration, annoncé par l’'UE lundi, qui se concentre principalement sur le contrôle des arrivées de migrants et de réfugiés sur ses côtes. La sécurité, les besoins de protection et les droits fondamentaux de tous les migrants et les réfugiés doivent être en première ligne de la réponse de l’'UE. Les dirigeants de l'’UE doivent voir plus loin que la situation actuelle et travailler main dans la main avec les pays de transit et d’'origine à la fois pour atténuer la détresse des migrants et des réfugiés et pour éliminer, de manière plus globale, les nombreux facteurs qui les poussent à avoir recours à ces traversées maritimes désespérées. La répression seule ne résoudra pas la question de la migration irrégulière, mais pourrait bien accroître les risques et les mauvais traitements auxquels sont confrontés les migrants et les réfugiés.

Nous recommandons donc une action audacieuse et collective visant à étendre la portée des mesures envisagées en incluant :

  • La mise en place, sans délai, d’une opération de recherche et de secours dirigée par l'’État, proactive et dotée d’importantes ressources, d’une capacité similaire à Mare Nostrum, avec la mission claire de sauver des vies ;
  • La création de suffisamment de voies de migration sûre et légale, y compris pour les travailleurs migrants peu qualifiés et les personnes ayant besoin d’une réunification familiale et d’'un accès à la protection si besoin, en tant qu’'alternatives au recours aux passeurs ;
  • L'’engagement ferme d’'accueillir un nombre bien plus élevé de réfugiés par le biais d’une vaste réinstallation dans l’'UE, en plus des quotas actuels, qui ait un réel impact, et l’'adoption d’'autres moyens juridiques pour que les réfugiés puissent accéder à la sécurité ;
  • Le renforcement des dispositifs visant à soutenir ces pays qui reçoivent le plus d'’arrivants (l’Italie, Malte et la Grèce) et la répartition plus équitable des responsabilités à travers l'’Union européenne pour sauver des vies et protéger ceux qui en ont besoin ;
  • La lutte contre la rhétorique raciste et xénophobe calomniant les migrants et les réfugiés.

* Peter Sutherland, Représentant spécial du Secrétariat général des Nations Unies pour la migration internationale et le développement ; William Lacy Swing, Directeur général de l’'Organisation internationale pour les migrations ; António Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ; Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'’homme.

Porte-paroles :

Leonard Doyle Tel: 41 22 717 9589 – Mobile: 41 79 285 71 23, Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Joel Millman Tel: 41 22 717 9486 – Mobile: 41 79 103 87 20, Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Itayi Viriri Tel: 41 22 717 9361 – Mobile : 41 79 285 43 66, Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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