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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

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COMMUNIQUÉ de PRESSE du CERCLE des VOISINS
du CENTRE de RÉTENTION de CORNEBARRIEU

 

Ce 21 septembre, Karim, âgé de 31 ans s’est pendu au Centre de Rétention. C’est avec une grande tristesse que nous avons appris cette nouvelle dont les causes nous apparaissent clairement :
D’une part la sévérité des juges des libertés du TGI qui assument un maintien en rétention dans plus de 97 % des cas en excluant toute mesure de mise en liberté ou d’assignation à résidence ; cela se traduit par un nombre toujours plus grand de personnes retenues et par la durée moyenne de privation de liberté à Cornebarrieu, la plus longue en France.
D’autre part le manque de soins pour des personnes relevant bien souvent de la psychiatrie ou souffrant de troubles sévères du comportement bien souvent hérité de leur situation et de leur vécu.
Karim était connu pour être gravement malade entraînant un comportement parfois difficile. Son transfert du CRA de Perpignan vers Toulouse, il l’avait mal vécu. Après un mois de rétention, il venait d’être prolongé de 15 jours d’enfermement. Lors de ce passage devant la Juge de la Liberté et de la Détention, dimanche dernier, son avocate avait plaidé en interrogeant la juge sur la nécessité de maintenir Karim dans une rétention incompatible avec cet état de santé. La préfecture, quant à elle, avait salué les compétences de l’équipe médicale du CRA. La juge a écarté le bénéfice de cette attention médicale et de soins adaptés pour lui éviter le pire. Ces derniers jours, la détresse de Karim  n’a pas été entendue .Le CRA n’est pas un hôpital psychiatrique, son personnel , pas des infirmiers mais des policiers  et cela vient de se vérifier dramatiquement.
Maintenant qu'il est mort, il faut faire toute la lumière sur cette affaire. On a le droit de savoir. Il y a des caméras partout dans ce centre, alors qu'elles parlent. 
Nous devons être conscients que les mesures de privation de liberté dont la durée maximale va être portée de 45 à 90 jours sont génératrices de désespoir et de haine chez les personnes qui en sont l’objet. Elles peuvent conduire à des gestes désespérés comme celui de Karim.
Nous dénonçons une fois de plus cette politique d’enfermement systématique mais aussi le manque d’attention médicale et de soins adaptés pour les personnes retenues.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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