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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

 

Vous qui travaillez à l’aéroport,

 

Savez-vous que chaque semaine ou presque, une ou plusieurs personnes sont expulsées de France à bord d’un avion (le plus souvent d’Air France) en partance de Blagnac. Vous assistez parfois à leur enregistrement et à leur embarquement.

 Même s’ils sont accompagnés de policiers, ces passagers ne sont pas des délinquants. Leur seul crime est d’être venu en France pour tenter de vivre mieux, rejoindre leur famille ou sauver leur vie. Pour des motifs administratifs et parce qu’ils sont déclarés "sans papiers", ils sont interpellés sur leur lieu de travail, à leur domicile, devant les écoles, les gares, et placés dans un camp d’enfermement appelé « centre de rétention », avant leur expulsion.

 Le « Centre de Rétention Administratif »de l’aéroport de Blagnac est situé le long des pistes,à l'intérieur de la zone aéroportuaire, sur la commune de Cornebarrieu.C’est une prison pour des étrangers « sans titre de séjour »,détenus derrière des vitres antichoc, sous les décibels et les vapeurs de kérosène. Il est entouré et couvert de barbelés, équipé de 100 caméras et plus de100 policiers y sont affectés. Il peut recevoir jusqu’à 126 personnes (hommes, femmes, enfants!). Leur durée de rétention, au minimum de 48 heures, va souvent bien au-delà (jusqu’à 32 jours !) dans l’incertitude totale sur leur sort. Certains sont expulsés avec desprocédures « d’urgence » sans jugement, sans être passé devant un tribunal !

 Beaucoup d'idées reçues circulent à leur sujet :

 Une idée reçue : « Les étrangers viennent pour profiter des aides sociales et faire vivre leurs familles ».

En réalité :

La plupart des migrants possèdent des aptitudes, un savoir-faire, une formation.

Ils travaillent essentiellement dans l’hôtellerie-restauration, l'agriculture, le bâtiment, la sécurité, le nettoyage, le service à la personne. Seule une petite minorité travaille « au noir » ; la majorité paie ses cotisations et ses impôts que l’état encaisse en fermant les yeux. Quand ils obtiennent leur régularisation, leurs années de cotisation précédentes ne sont jamais prises en compte. On estime à 2 milliards d’euros le bénéfice fait par l’état sur leurs cotisations.

 Une autre idée reçue :« ils volent nos emplois »

En réalité:

La progression mensuelle du chômage en France est supérieure au nombre d’expulsions annuelles de migrants. La vraie question est ailleurs : les personnes sans papier constituent avant tout une masse de travailleurs flexibles, dociles, donc RENTABLES. Le patronat y puise un nouveau prolétariat acceptant tout par « peur du gendarme » : heures sups non payées, travaux difficiles et peu rémunérés.Au vu des emplois qu'ils occupent ce sont des "délocalisés de l'intérieur".

 On entend aussi : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ».

En réalité:

Depuis les révoltes dans les pays arabes, voici qu’on brandit à nouveau la menace de « hordes de migrants déferlant sur la France, en provenance de Tunisie et de Libye, via l’Italie ». En fait, depuis le début de ces soulèvements, le centre de rétention de Cornebarrieu a vu transiter…. 2 Libyens en provenance de Lampedusa !

Si, comme nous,

 

vous trouvez injuste et inhumain le sort réservé à ces personnes en les embarquant dans un avion pour un retour vers la misère et parfois la mort,

vous refusez de fermer les yeux sur leur isolement, leur enfermement, leur expulsion souvent violente,

vous refusez cette politique de l'exclusion, de la haine, de la xénophobie,

vous vous sentez solidaires de ces travailleurs sans papiers,

Vous pouvez dénoncer les agissements injustes et inhumains, et contribuer à tisser des liens solidaires.

N'hésitez pas à nous contacter et à nous faire part de vos témoignages.

 

Le Cercle des Voisins (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

Groupe de citoyens ne supportant pas de vivre à côté d'un centre de rétention en fermant les yeux sur ce lieu d'enfermement, nous avons décidé de réagir collectivement en informant nos concitoyens et en refusant de cautionner la politique xénophobe de notre gouvernement.

 

L'Union Locale CGT Blagnac

Lutte pour les droits des salariés, et défend les valeurs de solidarité entre les travailleurs, qu'elle que soit leur situation ou leur provenance.

 

 

 

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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