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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano



Savez-vous que tout près de chez nous, à Cornebarrieu, le long des pistes de l'aéroport se situe un Centre de Rétention Administrative (C.R.A.) ?



Une prison pour des étrangers « sans titre de séjour », arrêtés sur tout le territoire français, seuls ou en famille dont le seul crime est d'être venu en France pour vivre mieux, rejoindre leur famille ou sauver leur vie. Ils sont interpellés sur leurs lieux de travail, devant les écoles, dans les gares, parfois pris dans des rafles.



Détenus, derrière des vitres antichoc, sous les décibels et les vapeurs de kérosène des avions, entourés de clôtures de fil de fer barbelé, on ne risque pas d'entendre leurs souffrances. Ce C.R.A., installé sur une zone en principe inconstructible, a ouvert en Juillet 2006. On y enferme jusqu'à 126 êtres humains de tout sexe, de tout âge (enfants y compris), ayant des nationalités et des histoires différentes, surveillés par plus de 100 caméras et 100 policiers. En 2007, 2156 personnes ont été retenues dans ce centre, pour une durée maximale de 32 jours et pour certains d'entre eux, plusieurs fois. Leur quotidien est fait d'isolement, d'enfermement, d'absence de visites ou de contacts extérieurs, de repas souvent inadaptés. Ils vivent dans l'angoisse permanente et dans l'ignorance complète de leur sort. Pour eux, ce sont ensuite des jugements prononcés dans des procédures d'urgence devant les tribunaux.



S'agit-il de personnes si dangereuses ? Souvenons-nous de nos parents et grands-parents venus s'installer en France. Des objectifs policiers sous forme de chiffres se sont substitués aux droits fondamentaux de la personne humaine !

« Le Cercle des Voisins »

ce que nous savons nous ne pouvons le taire



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Réseau et contacts :

Nous sommes en lien avec la CIMADE (Seule Association d'entraide aux réfugiés, présente au C.R.A.), le RESF (Réseau Education Sans Frontière), le collectif des avocats qui défendent les sans-papiers, le cercle de silence des franciscains de Toulouse, La ligue des Droits de l'Homme, Amnesty International.



Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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